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Déni de grossesse : personne n'est à l'abri

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Message par Admin Jeu 24 Sep - 12:44

Déni de grossesse : personne n'est à l'abri


Sandrine Cabut
23/09/2009 | Mise à jour : 20:41


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Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Selon les spécialistes, plusieurs milliers de femmes sont concernées chaque année en France. Dans 95 % des cas, l'enfant s'en sort bien.

Déni de grossesse : personne n'est à l'abri Coeur-
Bébés découverts morts ou vifs dans une poubelle ou un congélateur, procès retentissants… Les dénis de grossesse qui font la une des journaux sont des faits divers dramatiques. Mais les histoires spectaculaires ne doivent pas faire oublier que, dans la majorité des cas, cette pathologie de la grossesse se termine bien pour l'enfant, insistent des spécialistes qui organisent une journée scientifique sur ce thème le 10 octobre à Montpellier. «En France, sur les 1 500 à 3 000 femmes concernées chaque année, 95 % d'entre elles donnent naissance à un enfant en bonne santé qu'elles élèveront normalement», précise le Dr Félix Navarro, qui préside l'Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse . Pour ce médecin de santé publique, il s'agit avant tout d'un problème médical, qu'il faut faire connaître au grand public et aux médecins pour mieux le prévenir.
Sur le papier, la définition est claire : c'est le fait pour une femme d'être enceinte sans avoir conscience de l'être. Le déni est donc à distinguer des grossesses cachées, où la femme se sait enceinte mais fait tout pour que cela ne se voie pas.
En pratique, les tableaux cliniques sont très variés et trompeurs. Dans les formes de déni total, la grossesse n'est reconnue qu'au moment de l'accouchement. C'est le cas dans une grossesse sur 2 500, selon les rares études disponibles. Ainsi de cette jeune femme de 18 ans, venue en urgence à l'hôpital pour une crise d'appendicite, et qui a accouché d'un bébé de trois kilos. Quinze jours plus tôt, elle passait ses vacances sur une plage de nudistes, sans que son entourage n'ait le moindre doute. Le plus souvent, le déni est partiel, et la femme apprend son état entre la vingtième semaine et la fin de la grossesse. Avec stupeur, car elle ne soupçonne rien. «Les symptômes habituels de grossesse sont absents ou diminués. La prise de poids peut être négligeable, on voit même des amaigrissements, insiste le Dr Navarro. De plus, elles sont en forme, et dans la plupart des cas, des règles persistent ». Souvent, il s'agit de saignements induits par la pilule, mais qui suffisent à rassurer celles qui avaient pu se poser quelques questions. «Tant que l'on n'a pas vu de déni de grossesse, il est difficile de croire que c'est possible, mais personne n'est à l'abri », témoigne Conchita Gomez, sage-femme à l'hôpital d'Arras, qui en voit quatre à cinq cas par an. «On en rencontre chez des femmes de tous âges et de tous niveaux sociaux. Une sur deux a déjà des enfants.» Que se passe-t-il quand la vérité éclate au grand jour ? Selon les spécialistes, les conséquences peuvent être gravissimes dans les cas de déni total où la femme n'est pas arrivée à temps à la maternité, et qu'elle réalise qu'elle était enceinte en accouchant chez elle ou dans sa voiture. C'est dans ces situations extrêmes, qui concerneraient environ 80 femmes par an en France, que les risques d'infanticide ou d'abandon sont les plus élevés. Mais dans les autres cas, même si l'enfant est sauvé, la souffrance est indéniable. «Ces mères ont un sentiment d'étrangeté et culpabilisent souvent beaucoup. Il y a aussi la crainte de la récidive», énumère le Dr Navarro. L'entourage professionnel et familial sont souvent très déstabilisés. «Imaginez des ados qui partent comme tous les matins au collège, et qui apprennent en rentrant le soir qu'ils ont une petite sœur», poursuit le médecin.
Son association, l'AFRDG, vise à aider les familles, à informer le public, mais aussi à sensibiliser les professionnels, en organisant des colloques. En trois ans, plus de 400 femmes ont contacté l'association. Certaines étaient dans un grand désarroi, comme cette femme qui, trente ans après son accouchement, se faisait encore traiter de menteuse.
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