Mort d'Agnès: Tournant politique à l'affaire, réunion à Matignon
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Mort d'Agnès: Tournant politique à l'affaire, réunion à Matignon
Le collège-lycée du Chambon-sur-Lignon a assuré ne pas avoir été informé du passé de violeur présumé du lycéen qui a avoué avoir violé et tué la jeune fille...
Le collège-lycée du Chambon-sur-Lignon a lancé la polémique dimanche en assurant ne pas avoir été informé du passé de violeur présumé du lycéen qui a avoué avoir violé et tué Agnès, une de ses camarades, à laquelle près de 4.000 personnes ont rendu hommage lors d'une marche blanche.
La polémique a pris de l'ampleur dimanche soir au point que Matignon a annoncé une réunion de ministres autour de François Fillon lundi après-midi.
Le garde des Sceaux, Michel Mercier, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déceler une éventuelle défaillance dans le suivi judiciaire de l'assassin présumé d'Agnès. Il réunira ce lundi les parquets généraux de Nîmes, qui instruit la précédente affaire de viol, et de Riom.
Le père d'Agnès, Frédéric Marin, qui a regagné son domicile parisien avec son épouse Paola, a assuré à 20 minutes que la direction du collège «était au courant de son passé» et «qu'il avait eu des problèmes pour des faits d'agression sexuelle» au point qu'il fut envisagé de «le virer».
«On savait qu'il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n'en connaissait pas la nature. Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice», a concédé Philippe Bauwens, directeur du collège-lycée cévenol.
L'accueil d'un élève au passé judiciaire en question
Mis en examen pour viol d'une mineure en août 2010 dans le Gard, ce lycéen de 17 ans, brillant élève de Première, avait effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010.
Jugé «réinsérable et ne présentant pas de dangerosité», il était soumis à une obligation de suivi psychiatrique et d'être scolarisé dans un internat, toutes conditions qu'il remplissait selon le parquet. Il était suivi par un psychiatre au Puy-en-Velay et par un psychologue dans son établissement.
Un responsable du Collège cévenol, Albert Munoz, a reconnu face à la presse que la direction savait que le lycéen avait fait un séjour de 4 mois en prison. Mais «nous n'avons pas à nous immiscer» et à exiger des parents venant inscrire leurs enfants le motif d'une éventuelle incarcération, a-t-il dit.
Appel au ministère de l'Education
Michel Sapin, chargé du projet présidentiel du candidat PS François Hollande, a estimé dimanche qu'un établissement scolaire devait être informé du passé de ses élèves par l'administration judiciaire.
André Vallini, chargé de la justice auprès de François Hollande, a appelé à «éviter toute réaction qui serait guidée par autre chose que la recherche objective des causes du drame».
La fiabilité des expertises psychiatriques et du suivi judiciaire de tels jeunes se sont retrouvées au centre du débat.
«J'espère que le ministre de l'Education va prendre le dossier en main», a déclaré Armel Marin, grand-père d'Agnès, sur BFM-TV. Jean-Michel Hieaux, vice-président du Collège cévenol, s'est dit «sidéré que, par inconséquence et irresponsabilité, un système puisse permettre à un jeune particulièrement violent d'être accueilli dans un internat mixte, ouvert, en pleine nature».*
Fiabilité des expertises psychiatriques
La direction de l'établissement de Haute-Loire a également pointé du doigt le manque de structures adaptées pour de tels jeunes qui se retrouvent par conséquent dans des établissements classiques.
L'ex-ministre de la Justice Rachida Dati est allée dans ce sens dimanche, en prônant le développement des centres éducatifs fermés (CEF) avec «de vraies prises en charge pédo-psychiatriques» pour les mineurs délinquants.
Interrogé par l'AFP, le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig, a jugé que dans cette affaire «extrêmement grave», «on a un juge qui, avec la caution du parquet, des psychiatres, des éducateurs, prend une décision, dans le cadre du contrôle judiciaire, qui est de bon sens, (...) de le faire partir de Nîmes --pour ne pas qu'il rencontre sa précédente victime-- et l'obligation de l'internat».
«On ne peut pas reprocher à l'établissement de ne pas faire le travail de la justice", a réagi Philippe Tournier, Secrétaire général du principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN.
Le collège-lycée du Chambon-sur-Lignon a lancé la polémique dimanche en assurant ne pas avoir été informé du passé de violeur présumé du lycéen qui a avoué avoir violé et tué Agnès, une de ses camarades, à laquelle près de 4.000 personnes ont rendu hommage lors d'une marche blanche.
La polémique a pris de l'ampleur dimanche soir au point que Matignon a annoncé une réunion de ministres autour de François Fillon lundi après-midi.
Le garde des Sceaux, Michel Mercier, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déceler une éventuelle défaillance dans le suivi judiciaire de l'assassin présumé d'Agnès. Il réunira ce lundi les parquets généraux de Nîmes, qui instruit la précédente affaire de viol, et de Riom.
Le père d'Agnès, Frédéric Marin, qui a regagné son domicile parisien avec son épouse Paola, a assuré à 20 minutes que la direction du collège «était au courant de son passé» et «qu'il avait eu des problèmes pour des faits d'agression sexuelle» au point qu'il fut envisagé de «le virer».
«On savait qu'il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n'en connaissait pas la nature. Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice», a concédé Philippe Bauwens, directeur du collège-lycée cévenol.
L'accueil d'un élève au passé judiciaire en question
Mis en examen pour viol d'une mineure en août 2010 dans le Gard, ce lycéen de 17 ans, brillant élève de Première, avait effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010.
Jugé «réinsérable et ne présentant pas de dangerosité», il était soumis à une obligation de suivi psychiatrique et d'être scolarisé dans un internat, toutes conditions qu'il remplissait selon le parquet. Il était suivi par un psychiatre au Puy-en-Velay et par un psychologue dans son établissement.
Un responsable du Collège cévenol, Albert Munoz, a reconnu face à la presse que la direction savait que le lycéen avait fait un séjour de 4 mois en prison. Mais «nous n'avons pas à nous immiscer» et à exiger des parents venant inscrire leurs enfants le motif d'une éventuelle incarcération, a-t-il dit.
Appel au ministère de l'Education
Michel Sapin, chargé du projet présidentiel du candidat PS François Hollande, a estimé dimanche qu'un établissement scolaire devait être informé du passé de ses élèves par l'administration judiciaire.
André Vallini, chargé de la justice auprès de François Hollande, a appelé à «éviter toute réaction qui serait guidée par autre chose que la recherche objective des causes du drame».
La fiabilité des expertises psychiatriques et du suivi judiciaire de tels jeunes se sont retrouvées au centre du débat.
«J'espère que le ministre de l'Education va prendre le dossier en main», a déclaré Armel Marin, grand-père d'Agnès, sur BFM-TV. Jean-Michel Hieaux, vice-président du Collège cévenol, s'est dit «sidéré que, par inconséquence et irresponsabilité, un système puisse permettre à un jeune particulièrement violent d'être accueilli dans un internat mixte, ouvert, en pleine nature».*
Fiabilité des expertises psychiatriques
La direction de l'établissement de Haute-Loire a également pointé du doigt le manque de structures adaptées pour de tels jeunes qui se retrouvent par conséquent dans des établissements classiques.
L'ex-ministre de la Justice Rachida Dati est allée dans ce sens dimanche, en prônant le développement des centres éducatifs fermés (CEF) avec «de vraies prises en charge pédo-psychiatriques» pour les mineurs délinquants.
Interrogé par l'AFP, le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig, a jugé que dans cette affaire «extrêmement grave», «on a un juge qui, avec la caution du parquet, des psychiatres, des éducateurs, prend une décision, dans le cadre du contrôle judiciaire, qui est de bon sens, (...) de le faire partir de Nîmes --pour ne pas qu'il rencontre sa précédente victime-- et l'obligation de l'internat».
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