Rio appelle les narco-trafiquants à se rendre

par kellie Dim 28 Nov - 7:38

La police de Rio a mené une spectaculaire opération appuyée par des blindés dans des favelas. Les narco-trafiquants sont maintenant priés de se rendre. Il s'agit d'un nouvel épisode d'une guerre de longue haleine déclarée aux trafiquants de drogue de Rio qui accueillera le Mondial de football en 2014 et les jeux Olympiques en 2016.
La police de Rio a appelé samedi les narco-trafiquants retranchés dans les favelas du Complexo de Alemao, dans le nord de Rio, à se rendre en avertissant que le gouvernement ne reculerait pas. La police "donne du temps" aux centaines de trafiquants de drogue retranchés dans cet ensemble de favelas pour déposer leurs armes, a dit le porte-parole.
Il a souligné que le dispositif policier et militaire qui assiège depuis vendredi cet ensemble de favelas ne se relâchera pas.
Des négociations sont menées par l'ONG carioca Afroreggae, a indiqué à la presse un porte-parole de cette organisation.
Plusieurs centaines de policiers et parachutistes fortement armés, appuyés par des blindés, contrôlaient samedi matin tous les accès au Complexo de Alemao, au septième jour d'une guerre contre le trafic de drogue qui a déjà fait 35 morts.
Depuis une semaine, plus de 600 membres des forces de l'ordre soutenus par six blindés ont procédé à des opérations contre les trafiquants qui ont fait au moins 30 morts. Le ministère de la Défense a annoncé dans la nuit l'envoi de 800 hommes et de dix blindés en renfort.
En prenant le contrôle de Vila Cruzeiro, les autorités ont remporté un succès, mais ce n'est qu'une étape de la "guerre" entre les forces de l'ordre et les trafiquants de drogue, résultat d'une politique entamée en 2007 par l'Etat de Rio pour "pacifier" les favelas.
Rio doit accueillir des matchs de la Coupe du Monde de football en 2014 et sera le siège des jeux Olympiques de 2016. Le président brésilien Inacio Lula da Silva a assuré les autorités locales de son soutien tout comme la présidente élue Dilma Rousseff. Le comité organisateur des JO de la ville a également apporté son "appui total" au gouvernement de Rio. (source AFP)