Grèce : un 14ème colis piégé adressé à l'ambassade de France

par kellie Ven 5 Nov - 8:29

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé jeudi qu'un colis aux conditions d'acheminement «suspectes» parvenu à l'ambassade de France à Athènes. Les artificiers grecs l'ont fait détonner.

Selon une source policière grecque, le paquet, jugé suspect à son arrivée à la chancellerie, avait été retourné à l'agence de messagerie expéditrice, dans la banlieue de Kallithéa, au sud d'Athènes.

L'expéditeur indiqué sur le paquet était l'archevêque orthodoxe d'Athènes, chef de l'Eglise nationale, et l'explosif y était dissimulé dans un tome évidé des oeuvres complètes de Georges Souris, un poète satirique grec du XIXe siècle, a précisé cette source.

Cette nouvelle alerte intervient après l'interception depuis lundi à Athènes, Berlin et Bologne (Italie) de 13 colis piégés adressés à des ambassades et dirigeants étrangers, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, ainsi que le président Sarkozy, tous expédiés depuis la Grèce.

Par ailleurs, ce jeudi trois paquets jugés supects par un transporteur de Péania, dans la grande banlieue d'Athènes, ont été signalés à la police qui a dépêché sur place des artificiers. Les sociétes de messagerie grecque ont été priées depuis lundi de redoubler de vigilance.

Par ailleurs, une réunion a eu lieu jeudi matin au ministère grec des Transports sous l'égide du ministre des Dimitris Reppas avec la participation des responsables de la police, de la poste grecque et des messageries rapides. Ils doivent examiner l'éventualité de prolonger l'interdiction de la sortie du courrier international du pays.

Deux jeunes grecs mis en examen

Imputée par la police à des extrémistes locaux issus de la mouvance anarchiste, cette affaire a en effet obligé la Grèce à suspendre tout son courrier international pour vérification.

Les deux jeunes Grecs, Panayotis Argyrou, 22 ans, étudiant en chimie, et Gérassimos Tsakalos, 24 ans, arrêtés lundi, après une explosion dans une messagerie rapide à Athène, ont été mis en examen jeudi pour «terrorisme» par un juge d'Athènes.

Panayotis Argyrou, porteur présumé d'un paquet piégé adressé à Nicolas Sarkozy au moment de son arrestation, appartient à la «Conspiration des cellules de feu», un groupe actif depuis 2008 et formé surtout de jeunes entre 20 et 25 ans.

LeParisien avec l'AFP